La confirmation de Giovanni van Bronckhorst en tant que 17ème manager permanent des Rangers a été accueillie avec une grande joie par les fidèles d’Ibrox – et ses débuts sans faille n’ont fait qu’accroître les attentes.
Quatre victoires lors de ses quatre premiers matches ont permis de minimiser le bouleversement créé par le départ précipité de Steven Gerrard à Aston Villa. Le comportement calme du Néerlandais, associé à ses subtiles modifications tactiques, a permis une transition en douceur sur le banc de touche.
Van Bronckhorst a la chance de disposer d’une équipe riche en qualité, mais il a également hérité d’une collection d’individus peu performants. La campagne actuelle a été parsemée d’innombrables démonstrations décousues, y compris une triste élimination en Ligue des champions face à une équipe peu spectaculaire de Malmö.
Le manque d’investissement estival dans l’effectif – dû aux restrictions financières – est en partie responsable du manque de dynamisme vers la fin du mandat de Gerrard. L’équipe s’est étiolée et le manager n’a pas su remédier à la forte baisse de niveau.
Après la défaite en demi-finale de la Premier Sports Cup contre Hibernian, et les commentaires révélateurs de Connor Goldson concernant le manque de motivation dans le vestiaire, Van Bronckhorst est entré dans un club au bord d’une mini-crise.
L’ancien entraîneur du Feyenoord, lors de sa conférence de presse d’introduction, a tenté de minimiser les remarques de Goldson afin de minimiser l’agitation. Cela a fonctionné, et l’Anglais a récompensé la confiance de son entraîneur en améliorant ses performances.
Van Bronckhorst a résisté à la tentation de faire des changements radicaux et a adopté une formation en 4-2-3-1 pour ses débuts en tant que manager contre le Sparta Prague. Une victoire confortable 2-0 était enregistrée et une place de barragiste en Europa League était assurée.
En s’éloignant du 4-3-3 préféré de Gerrard, Alfredo Morelos devenait une figure plus menaçante dans le tiers offensif et Joe Aribo était chargé d’être son principal soutien.
La taille de l’échantillon est petite, mais Van Bronckhorst a fait preuve de flexibilité dans son approche en fonction de la qualité de l’opposition. Il s’est montré audacieux contre Livingston et Dundee, mais prudent contre Hibernian.
Si l’on excepte l’excellent trio Leon Balogun, Calvin Bassey et Aribo, la baisse de rendement de l’équipe cette saison est flagrante. Les performances ont rarement dépassé la moyenne malgré la position élevée en championnat. Van Bronckhorst a cependant déjà revitalisé plusieurs individus.
Borna Barisic, en perte de vitesse depuis l’été, a retrouvé son intensité et les courses de Scott Arfield depuis le milieu de terrain créent le chaos voulu. Morelos semble également motivé et engagé. La forme fluctuante du Colombien reste un sujet de discussion, mais il reste un rouage essentiel de l’équipe.
Les récentes prestations ont été une source d’encouragement pour les bleus. L’équipe se comporte à nouveau comme une unité cohérente, et le dur labeur effectué sur le terrain d’entraînement est évident les jours de match.
Le calendrier chargé ne s’arrête pas avant la pause hivernale du mois prochain. Les Rangers devront négocier des déplacements délicats à Tynecastle, Pittodrie et Celtic Park pour tenter d’accroître leur avance de quatre points sur leurs poursuivants.
La prochaine fenêtre de transfert ne devrait pas voir de changements significatifs au niveau du personnel, mais les Rangers, comme tous les clubs écossais, sont sensibles aux offres pour leurs atouts les plus précieux. Aribo, qui a encore 18 mois de contrat, a des admirateurs au sud de la frontière, et il pourrait partir si une offre acceptable se présente.
Goldson, libre de négocier un pré-contrat avec des prétendants potentiels à partir du mois prochain, pourrait également partir. Les discussions pour prolonger son séjour à Glasgow sont dans l’impasse, et son avenir incertain accélère le besoin de renforts.
Avec Filip Helander qui se remet d’une blessure au genou et Jack Simpson sur la touche, les Rangers manquent de défense centrale et c’est un secteur de l’effectif qui nécessite une attention particulière.
Van Bronckhorst n’a pas encore rencontré de turbulences depuis qu’il s’est lancé dans son dernier défi – et le succès qu’il recherche dépendra de sa façon de faire face à l’adversité.
Il reste à voir si le Le Néerlandais sera un remplaçant à long terme de Gerrard, mais l’amélioration immédiate des performances depuis son arrivée constitue une base solide sur laquelle construire.
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