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La chance sourit aux courageux : La prudence d’Antonio Conte a permis à Liverpool de prospérer

La chance sourit aux courageux : La prudence d'Antonio Conte a permis à Liverpool de prospérer
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La rencontre récente la plus célèbre entre Tottenham Hotspur et Liverpool a eu lieu en finale de la Ligue des champions en 2019. Liverpool s’est imposé 2-0, mais le fait qu’ils aient partagé la plus grande scène du football en dit long. Ou du moins, cela devrait. Mais le manager de Tottenham, Antonio Conte, n’écoute pas les voix des gloires passées.

Dimanche soir, l’Italien a accueilli le Liverpool de Jurgen Klopp au stade Tottenham Hotspur. Il l’a fait avec une révérence indue, en nommant un système 5-3-2 remarquablement défensif et réactif, même selon ses normes. Faire cela à domicile est une chose, le faire contre une équipe de Liverpool qui n’a pas gagné à l’extérieur de toute la saison en est une autre. Une équipe qui vient de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions ne devrait-elle pas avoir plus d’ambition face à une équipe qui a été décevante cette saison ?

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L’élément le plus exaspérant de tout cela n’est pas seulement le fait que Conte s’est installé pour ne pas perdre, mais qu’il l’a fait sans un plan clair sur la façon de gagner. Ivan Perisic a été désigné comme remplaçant de Heung-min Son, blessé, à l’avant, aux côtés de Harry Kane. L’international croate était une présence féroce sur l’aile à son époque et il a déjà été utilisé comme deuxième attaquant. Mais à 33 ans, il est devenu un défenseur latéral accompli et cela s’est vu dimanche.

Cela ne veut pas dire que Perisic lui-même a mal joué. L’ancien joueur de l’Inter Milan a travaillé sans relâche à un rythme que plusieurs de ses jeunes camarades ont du mal à suivre, et a été un irritant constant pour Trent Alexander-Arnold en particulier. Mais, comme on peut s’y attendre de la part d’un ailier de longue date devenu arrière latéral, son meilleur travail s’est fait sur le terrain.

La seule fois où il a été efficace dans l’axe était le genre de moment qui résume la sélection prudente de Conte. Kane s’enfonçait dans le couloir droit et adressait un centre millimétré à Perisic, dont la tête était détournée sur le poteau par Alisson. C’était la meilleure occasion de Tottenham en première mi-temps, mais on ne peut s’empêcher de se demander si une inversion des rôles n’aurait pas abouti à un but.

Si Perisic avait débuté à sa place habituelle de défenseur latéral devant l’inefficace Emerson Royal, Kane n’aurait probablement pas été requis en position de latéral droit. Il aurait pu se trouver à la fin d’un ballon fouetté par le Croate et le score aurait été très différent.

Ce n’est pas comme si Conte n’avait pas d’options pour nommer un attaquant plus traditionnel aux côtés de Kane. Lucas Moura était sur le banc et même le génie créatif de Dejan Kulusevski aurait permis à l’Italien de nommer Perisic dans un rôle plus efficace. Mais au lieu de cela, deux joueurs offensifs dynamiques sont restés sur le banc tandis que Conte a nommé un onze paresseux, solide mais sans inspiration.

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Le problème quand on se concentre sur le maintien de l’adversaire à zéro, c’est qu’il suffit d’un moment d’éclat ou d’une erreur individuelle pour faire imploser vos efforts. Les Spurs ont subi les deux sorts en première mi-temps. Le superbe contrôle de Darwin Nunez sur une passe d’Andy Robertson lui a permis de servir Mo Salah pour un premier but de grande classe. Puis un long ballon d’Alisson a fait des nœuds avec Eric Dier, et Salah a profité de sa mauvaise tête pour soulever le ballon au-dessus de Lloris. Tout à coup, une équipe mise en place expressément pour garder le score bas était menée 2-0.

Comme c’est souvent le cas avec l’itération actuelle des Spurs, ils se sont montrés bien meilleurs après avoir été menés. L’introduction de Matt Doherty a donné aux Spurs une plus grande largeur à l’arrière de l’aile, ce qui a conduit à leur but. L’introduction de Moura et Kulusevski a mis Liverpool sur la touche et tout à coup, l’équipe de Klopp a essayé de tenir jusqu’au coup de sifflet final.

Mais si Conte avait été plus courageux. Et si, contre une équipe hors de forme et en jouant à domicile, il avait eu le courage d’aligner Moura en pointe ? De sacrifier Yves Bissouma ou Pierre Emile Hojbjerg pour l’influence créative de Kulusevski ? De permettre à Perisic ou même à Doherty de commencer comme arrière latéral, offrant plus de largeur et de pénétration ? N’importe lequel de ces changements aurait sans doute amélioré la prestation des Spurs en première mi-temps.

Conte est optimiste et peu enclin à changer pour qui que ce soit. Mais on peut se demander quel est le plafond pour une équipe des Spurs en qui le manager ne semble pas avoir confiance. Même contre une équipe de Liverpool au plus bas depuis deux saisons, le frein à main est resté fermement serré. Il est inquiétant de constater que l’absence de Son semble suffire à Conte pour passer en mode ultra-défensif. L’ancien entraîneur italien a fait de Tottenham une équipe de Ligue des champions sous son œil attentif. Mais s’il n’obtient pas un peuun peu plus courageux, ils ne vont pas plus loin que ça.

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